Le confinement : une parenthèse ouverte le 17 mars 2020 pour ralentir la pandémie de Covid-19. Période inédite que l’on espérait alors voir se refermer au plus vite, imaginant, en respirant enfin, quel meilleur monde nous pourrions construire pour « l’après ».
Pour moi cette parenthèse s’est ouverte au début ma nouvelle vie de parent séparé, me forçant à retenir mon souffle pour une durée indéterminée, attendant que déménager soit à nouveau possible.
Cette pause imposée est alors pour moi l’occasion de ralentir, de profiter de moments privilégiés avec ma fille, qui peut encore avoir pour quelques semaines ses deux parents avec elle à temps plein.
Dimanche tous les jours : des matins qui s’étirent ou s’écourtent, des jeux, des sauts sur le lit, des histoires, des cris, des crises, des rires… Des sorties réduites à 1 heure et 1 kilomètre, à pied, en draisienne, dans les rues vides et les squares désertés, des bonjours aux passants, des coucous aux balcons, des applaudissements à 20h pour soutenir les soignants.
Un confinement pour nous retrouver, pour être ensemble, le temps d’une « pause B ». En attendant de pouvoir me séparer, pour mieux repartir dans le monde d’après.
